Fibromyalgie : des liens avec une histoire traumatique

Douleur, mémoire familiale et traumatisme

Fibromyalgie des liens avec une histoire traumatique. Quels liens pouvons-nous faire ?

Ces patients douloureux chroniques dont la douleur n’a pas pu être suffisamment soulagée. En France, la douleur est de mieux en mieux gérer par l’ensemble des professionnels de la santé : médecins anesthésistes, rhumatologue, neurologue… Mais parfois, une orientation vers d’autres spécialistes : psychiatres, psychothérapeutes ou psychologues s’avèrent être une étape nécessaire.

A quoi servent « les psys » pour les douloureux chroniques ?

Tout d’abord, un travail psychologique permettra de repérer les impacts de la douleur dans leur famille, leur couple et leur vie professionnelle et sociale. Autrement dit « l’impact » de cette douleur physique sur leur état psychique et leur qualité de vie.

Fibromyalgie : des liens avec une histoire traumatique…

Ensuite, l’entretien d’accueil s’avérera précieux et il sera important de s’interroger sur la manière dont nous pourrons utiliser les récits qui nous sont faits. Comment cette douleur a commencé ? Sa fréquence ? Son intensité ? La manière dont elle se manifeste ? Y a-t-il des situations où cette douleur est moins difficile à supporter ? C’était quand la toute première fois que vous avez eu cette douleur ? … Puis, après avoir détaillé tous les aspects de cette douleur, se centrer autour des récits traumatiques. Comme : les épreuves de vie douloureuses, les traumatismes, les décès, séparation, abandon… En utilisant le précieux génogramme qui en dit long bien souvent… En effet, au cours de cet entretien, le patient nous livre bien des secrets autour de ses récits traumatiques ou d’évènements enfouis dans l’histoire familiale. Une mine d’or pour soulager enfin ces douleurs chroniques !

Génogramme : permet une visualisation de la structure familiale d’un patient.

Et ce, telle que le patient l’élabore dans le récit de son histoire. Et c’est son caractère subjectif dont le seul critère de vérité ne sera que la sienne propre, qui constituera un support précieux, auquel il est important de s’appuyer tout au long du travail thérapeutique. Il est important d’y noter : les vivants, les morts, les âges, les liens du patient avec chacun. Nous pouvons aussi y noter un élément ou détail que le patient nous fait part. Ex : « lui a toujours été stressé comme moi », « il est mort de façon brutale, je ne l’ai jamais connu mais ma famille en parle toujours… » Des détails que le patient nous livre et dont il est important de relever, autrement dit, d’en prendre bonne note.

L’hypnose pour quelle douleur ?

Lorsque la douleur est « rebelle » ou insuffisamment soulagée par les traitements médicaux ou inexpliquée par la médecine d’un point de vu physiologique, très souvent on s’entend alors dire : « C’est psychologique, je ne peux plus rien faire pour vous ». C’est alors que le patient part à la quête d’une thérapie naturelle qui pourrait l’apaiser. L’hypnose Ericksonienne en fait parti et s’avère être un précieux outil contre ces douleurs chroniques. Mais avant de procéder à l’hypnose, il sera indispensable de faire un entretien de recueil d’informations de l’histoire de vie de notre patient et de son génogramme. En effet, l’hypnose s’avère efficace lorsque l’on cible le « fond » du ou des problèmes et non si l’on s’en tient à la « forme ».

Pourquoi est-il si important de s’occuper du passé ?

Le traumatisme vient se déposer à l’intérieur du psychisme, un peu comme un corps étranger, générant des perturbations dans le fonctionnement même de l’individu. Et même si « c’est du passé », le corps restera perturbé alors même que dans la réalité d’aujourd’hui, l’évènement n’est plus une menace. Il est important de s’exempter de la gravité du traumatisme pour mesurer plutôt l’impact de ce traumatisme sur l’individu. Au fil des années, cette douleur chronique n’est plus « un traumatisme en soi » mais « une trace mnésique » du passé. En effet, ce que l’esprit oublie pourra être rappelé par le corps ou vice versa. D’où l’importance de s’occuper du passé, des mémoires familiales (ce qui a été aussi transmis dans les descendances au fil des générations), pour soulager les douleurs.