Deuil et Hypnose

« Les morts sont des invisibles, ils ne sont pas des absents »

Saint Augustin (354 - 430)

L’hypnose pour faire le deuil

Aller de l’avant pour se reconstruire

Un jour ou l’autre, nous sommes confrontés à la mort ou la perte d’un être qui nous est cher. En fonction des ressources dont nous disposons à ce moment-là, du contexte et du lien avec cette personne, le deuil ne va pas toujours de soi.

En effet, ce mort peut devenir envahissant pour différentes raisons : une mort inattendue, accidentelle ou brutale et/ou un lien très proche avec ce défunt. Une souffrance s’installe et on ne parvient pas à s’en sortir.

L’entourage est là, présent mais cela ne suffit pas pour poursuivre sa route, se reconstruire. Un peu comme si… on se sent enfermé dans notre souffrance, notre mal-être. On perd alors le goût à la vie, on ne prend plus de plaisir, plus rien ne nous anime, ni même les sorties avec les amis. Notre vie s’arrête et on n’avance plus… Laissant place à toute une symptomatologie diverse et variée selon la personne.

Parfois le problème de deuil ne se voit pas, on passe à côté…

En effet, « ce mort » n’est pas toujours facile à repérer dans le discours de notre patient ou les raisons qui l’amènent à consulter. On parle alors de mort absent et dans des cas plus rares, de mort fantôme... Au point même de passer à côté au cours de la prise en charge de notre patient.

L’hypnose est une aide efficace et réelle pour se libérer de cette souffrance qui vous enferme. Mais avant cela, il est primordial de repérer cette souffrance en lien avec un deuil qui reste latent ! Pour cela, le génogramme s’avère une ressource précieuse pour le repérer. Bien sur, il ne s’agit pas de se focaliser sur les décès que je pourrais recueillir lors de votre anamnèse mais de rester vigilent, en alerte à ce que votre conscient et inconscient me livrent…

Un deuil pathologique : c’est quoi au juste ?

Personne n’est préparée à affronter la mort d’une personne qui nous est cher. Perdre ses parents, son enfant, un proche de la famille, son ami et parfois même un animal : c’est un monde qui s’écroule. Parfois même sans le savoir, on peut être affecté par un mort que l’on ne connaît pas, dont la famille ne nous a jamais parlé et développer des symptômes. Ou bien, on pense avoir fait le deuil, car on peut en parler facilement sur le plan émotionnel et pourtant… cette souffrance s’exprime autrement…

Quelques définitions

En latin, le deuil signifie « souffrir ». Il s’agit d’un état émotionnel douloureux, emprunts d’émotions négatives, comme la tristesse, la colère, la culpabilité, les angoisses, les peurs… en lien avec la perte récente ou ancienne d’un proche ou d’un être qui nous est cher.

C’est aussi un processus : certains parlent de « travail de deuil ». Ce travail consiste à s’accorder du temps (variable d’un individu à un autre : en général entre 6 mois à 1 an), pour se reconstruire intérieurement. Faire un travail d’acceptation pour reprendre le cours de sa vie, en se sentant en paix avec soi-même.

Les étapes du deuil : différentes phases à traverser

Face à la mort, personne ne réagit de la même manière. Les travaux de la psychiatre suisse Kübler-Ross permettent de mettre en évidence 5 étapes nécessaires pour vivre son deuil. Selon les gens, l’ordre de ces différentes phases peut varier et ne sont pas vécus de la même intensité :

le déni : la personne refuse de voir la réalité de l’annonce de cette mort. La personne se voit dans un cauchemard, impression que la situation est irréelle. C’est un mécanisme de défense pour se protéger de cette douleur terrible.

la colère : devant les preuves de cette annonce, la colère fait surface et est multiple. Colère contre la vie, le défunt qui est parti sans prévenir ou attendre, le personnel médical, la famille, la maladie, l’injustice, l’incompréhension…

le marchandage : pendant cette phase, la personne cherche à retrouver la vie d’avant. Place aux « et si ?… », imaginant qu’en faisant d’autres choix, d’autres actions, d’autres décisions, le décès n’aurait pas eu lieu. Place alors à la culpabilité.

la dépression : le moment où la réalité fait mal. Il « me manque terrriblement », « comment vais-je faire sans lui/ sans elle ? », « je ne pourrai plus rien partager avec lui/elle », « ma vie ne sera plus jamais comme avant ». C’est la période du repli, de la tristesse.

l’acceptation : dernière étape, étape clé pour poursuivre sa vie. La personne accepte que cette vie « d’avant » n’existe plus et finit par s’habituer à cette absence, permettant à la personne de se projeter de nouveau et prendre plaisir à cette « nouvelle vie ». La relation avec le défunt est apaisée et tranquille. La vie reprend.

Quand le deuil ne se fait pas… ou mal…

Tout d’abord, nous ne sommes pas tous égaux face au travail de deuil.

Certains ont des croyances ou vécu des expériences qui les protègent. D’autres repèrent des « intersignes » que le défunt leur envoie pour montrer sa présence. Quelques uns ont même eu la preuve scientifique irrévocable que la mort n’existe pas. Rares sont ceux qui ont vécu une EMI – NDE : une expérience de mort imminente. Un vécu, des croyances, des expériences de la vie qui peuvent être des facteurs protecteurs et facilitateurs pour faire le deuil.

D’autres sont convaincus qu’il n’existe strictement rien après la mort. Et cette conviction peut aussi être rassurante et protectrice pour aider à faire le deuil.

Et parfois un deuil reste en suspens, il est alors nécessaire de se faire aider.

En effet, certains, quelquesoit leurs croyances mais aussi en fonction des circonstances du décès ou du lien fort qui unissait ces deux personnes (ex : un enfant, son conjoint, une mort inattendue, un suicide…), n’arrivent pas à cette étape d’acceptation. Ils restent bloqué, le monde d’arrête, la vie reste en suspens.

Et les raisons sont multiples : ils ne parviennent pas à entretenir une bonne relation avec le mort, des adieux qui n’ont pas pu être faits, notre propre représentation de la mort, un rappel à d’autres décès plus anciens, des émotions enfouies, des regrets, de la culpabilité, de l’incompréhension…

Mais alors, quand doit-on consulter ?

Combien de temps pour surmonter un deuil ?

Il n’y a pas de règle. En général, on parle souvent de 6 à 18 mois. Dans certains cas, il faut être pris en charge très rapidement, notamment pour des personnes qui sont déjà en grande détresse psychique ou fragiles psychologiquement. Parfois, certaines personnes sont amenées à consulter plusieurs mois ou années après le décès. En effet, certaines personnes viennent à mon cabinet d’hypnose (proche de Lyon), pour se remettre d’un deuil vécu pendant leur enfance ou alors même que cette personne n’était pas encore née… Bien sûr, la symptomatologie ne sera pas la même, d’où l’importance de rester vigilent par rapport aux décès que nous pouvons retrouver dans le génogramme, afin de ne pas passer à côté.

Quels sont les signes évocateurs qui doivent nous interpeller ?

– Reconnaître que l’on n’avance plus : ne pas parvenir à avancer, ni aller de l’avant, rester bloqué dans son mal-être, sa souffrance. En difficulté pour se reconstruire, se remettre après la mort d’un enfant, d’un parent, d’un proche… Cela impacte sa santé physique et mentale : beaucoup d’émotions négatives envahissantes créant des angoisses, une dépression sévère, le corps est épuisé… Les pleurs ne disparaissent pas, un ressenti corporel douloureux. Le mort devient envahissant et prend toute la place dans votre vie de tous les jours.

– Un état dépressif sans facteur déclenchant, des angoisses, malaises ou peurs résistentes, un mal-être « sans comprendre d’où ça vient », des rechutes… : alors il faut aller faire un tour chez les morts… et se mettre à l’écoute de notre patient ! Cela apparaît parfois dans le langage du patient, les métaphores ou comparaisons qu’il peut faire de sa souffrance, de son mal-être, de ses ressentis. « C’est comme si une partie en moi est morte ou n’existe plus », « mes mains sont toujours froides, comme si elles étaient mortes », « depuis quelques années, j’ai l’impression de ne plus me sentir vivant »… Bien sur, je ne prends pas forcément tout au pied de la lettre. Mais je reste toujours à l’écoute de ce que le patient me transmet, me fait vivre, la manière dont le patient active mon intuition, mes ressentis. Et c’est alors que l’on peut décourvrir ce que l’on appelle le mort absent et dans de plus rares cas : le mort fantôme. Des liens pathologiques que l’on entretient sans le savoir avec ce mort qui laissent parfois la place à des symptomes particuliers, voir déroutants et pour lesquels, on peut passer complètement à côté.

Comment l’hypnose peut vous aider à surmonter le deuil ?

Les étapes à cette thérapie

L’hypnose Ericksonienne est une thérapie brève et naturelle. Il est possible d’intervenir en hypnose à n’importe quelle étape de la phase de deuil. Grâce à cet état de conscience modifié, vous accéderez plus facilement à vos ressouces. Et l’hypnose vous permet de cicatriser cette souffrance pour reprendre positivement le cours de votre vie.

Pour cela, lors d’un 1er entretien, nous prendrons un temps d’échange où nous effectuerons ensemble un génogramme. Celui-ci permettra de retracer « entre autre », les différents décès dans votre histoire de vie. Nous regarderons quelle relation vous entretenez avec ce mort. Une mort pour laquelle vous êtes en paix ou une mort qui semble toujours vous fragiliser à l’heure d’aujourd’hui ?

Les conclusions qui résulteront de ce génogramme

Ensuite, en fonction de l’anamnèse ou du parcours de votre vie que vous pourrez me confier, nous repèrerons (si votre souffrance est liée à un décès dans votre hsitoire) de quel type de mort il s’agit (mort envahissant, mort absent ou mort fantôme). L’idée étant de choisir la solution la plus appropriée et la plus adéquate pour vous permettre de surmonter ce deuil. Et donc de vous reconstruire en paix avec vous-même. Je vous inviterai à ramener une photo, un objet de cette personne pour faire le travail lors de la séance suivante.

Ainsi, le travail grâce à l’hypnose vous permet de travailler en profondeur sur votre état émotionnel. Mais aussi sur les représentations que vous vous en faites associées à ce défunt. Ce travail se fait au niveau inconscient, une approche très douce et qui respectera votre rythme, vos croyances et vos volontés.

Sur quoi peut-on travailler ?

L’hypnose Ericksonienne nous permet de travailler sur plusieurs axes, comme par exemple :

pouvoir dire au revoir à cette personne qui vous est cher. Cela apparaît souvent nécessaire lors d’une disparition brutale.

gommer les souvenirs ou images douloureuses et les remplacer par tous les bons moments partagés avec cette personne.

se libérer de la culpabilité : demander pardon si nécessaire, se débarraser des non-dits, des regrets et se sentir de nouveau vivant et ancré en soi-même pour poursuivre sa route

Les solutions selon la problématique

Le travail sous hypnose vous permettra de nettoyer, vous séparer de ce défunt pour le laisser partir dans le monde des morts. Cela pourra aussi vous permettre de changer une image traumatique par une image agréable et positive que vous pourrez ancrer en vous. De panser et ainsi de penser le défunt autrement et en paix avec vous-même.

Combien de séances sont nécessaires ?

La durée de la thérapie est unique pour chaque personne. Néanmoins, il faut compter environ 3 séances. L’objectif étant de vous permettre de retrouver goût à la vie.

Hypnothérapeute à 15 min de Lyon

Qui suis-je ? 

Sophie Rousseau, Hypnothérapeute à Saint Priest, secteur proche de Lyon, je reçois à mon cabinet en libéral les adultes et enfants à partir de 10 ans pour des séances d’hypnose et  en EMDR. Des thérapies brèves que j’ai pu pratiquer en psychiatrie au cours de ces 19 ans d’expérience professionnelle en milieu hospitalier.

Quelles formations ?

Durant mon parcours professionnel, je me suis formée à l’Institut Milton Erickson de Lyon, à la fois en hypnose Ericksonienne et en EMDR. J’ai également poursuivi d’autres formations dans d’autres instituts comme Emergences, UTHYL, Indolore…, pour les thérapies orientées solutions, et une formation extraordinaire avec le psychiatre et psychothérapeute Claude Virot « les vivants et leurs morts ». Des centres de formation formant exclusivement les professionnels de la santé. Mon cursus de formations s’est aussi enrichi dans la conduite des entretiens psychothérapeutiques dont le but est de vous poser les bonnes questions afin de vous aider à trouver les solutions à vos problèmes dans votre quotidien plutôt que de se focaliser sur les causes et origines des problèmes. 

Ma manière de concevoir l’aide que je peux vous apporter

Même si mon état d’esprit se veut très ouvert de par mes expériences personnelles, du respect de tout type de croyance religieuse ou non, et de cultures différentes, toutefois, je tiens à me former dans des centres de formation en hypnose sérieux  et reconnus scientifiquement où seuls les soignants peuvent y accéder. Par conséquent, je ne pratique ni l’hypnose spirituelle ou tout autre type d’hypnose qui pourrait s’y apparenter. Mon but : vous accompagner dans un cadre qui se veut en accord avec le monde médical et scientifique tout en m’adaptant à votre personne. Par conséquent, en aucun cas, il ne s’agit de vous accompagner avec mes convictions ou non. Mais de vous accompagner dans votre souffrance avec votre regard intérieur pour vous libérer et retrouver le goût à la vie pour en finir avec ce mal-être en vous.

 

hypnose EMDR

Hypnothérapeute Lyon